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Observatoire des

Systèmes Alimentaires Territorialisés

Image de Yucel Moran

Un observatoire collaboratif et agrégatif sur les systèmes alimentaires territoriaux, pour accompagner les acteurs de l’alimentation locale, appuyer l’action publique et contribuer à la recherche-développement

 

 

La crise du coronavirus a suscité un intérêt fort pour les circuits courts et les produits locaux, de la part de consommateurs mais aussi de producteurs peu ou pas insérés dans ces circuits. Chambres consulaires, associations, collectivités ont cherché à répondre à ces attentes en proposant des cartes permettant de localiser les producteurs de leur territoire et les lieux de vente de produits locaux.

La parution de ces cartes rejoint différentes démarches lancées depuis quelques années pour recenser et cartographier les initiatives autour de l’alimentation locale : marchés de plein vent, magasins de producteurs, AMAP, meuneries, légumeries, dispositifs de préservation de terres agricoles pour l’installation d’agriculteurs en circuits courts.... Le projet participatif READY porté par l’INRAE en 2018 et 2019 a permis d’identifier de multiples sources de données sur les systèmes alimentaires territoriaux et de débuter un travail d’analyse à travers la production de différentes cartes.

 

Ce projet a toutefois fait le constat de la dispersion des sources de données, de la présence de doublons sur de multiples cartes et du manque de mise à jour des données. Avec la multiplication des cartes pendant la crise du coronavirus, beaucoup de données figurent aujourd’hui sur des cartes séparées, sur des sites web séparés, et gagneraient à être mises en commun, pour permettre notamment des recherches et des analyses multi-critères à différentes échelles territoriales.

 

L’ambition de l’observatoire du RMT Alimentation locale est de proposer une cartographie ouverte, participative, agrégative et actualisée. Ouverte, car l’ambition est de produire des données en Open Data, librement utilisable par tous (producteurs, collectivités territoriales, agents de développement, chercheurs…). Participatif, car l’enjeu est de permettre à tout type de structure (institutions, associations, chercheurs...) de contribuer à cet observatoire en collectant des données et en les mettant en commun au sein de l'Observatoire. Décentralisé, car l’idée est que chaque acteur intéressé par la démarche puisse gérer ses propres jeux de données et en garder le contrôle, tout les mettant à disposition de l’Observatoire. Actualisé car il est urgent de pouvoir compter sur une source de données fiable et mise à jour régulièrement.

 Le concept   -

L’Observatoire n’a pas pour objectif de produire une énième carte. L’enjeu est d’agréger de multiples sources de données existantes, de les traiter d’une façon harmonisée pour dédoublonner en identifiant les données les plus à jour, d’afficher ces données en les rendant facilement requêtables, et de les repartager en Open Data pour permettre à toutes les cartes existantes de mettre à jour leurs données à partir de cette carte agrégée. Tout cela avec une ouverture à la contribution de tout un chacun, qui pourrait signaler une erreur sur une donnée, ou bien un acteur ne figurant aujourd’hui sur aucune des sources de données, données qui pourraient être consultées ensuite par tous les acteurs porteurs de cartes et de bases de données.

 Pour qui ?   -

L’observatoire est un outil qui servira différents usages :

  • les acteurs en circuits courts (producteurs, artisans, distributeurs…) seront mieux identifiés, pourront repérer plus facilement d’autres acteurs avec lesquels ils pourraient collaborer...
     

  • les acteurs en circuits longs (producteurs, artisans, distributeurs…) trouveront des ressources pour initier, appuyer une stratégie de diversification;
     

  • les collectivités engagées dans l’animation ou la construction d’un Projet Alimentaire Territorial - ou autre stratégie alimentaire territoriale - bénéficieront d’une base solide pour lancer ou compléter leur diagnostic mais aussi pour mobiliser davantage les acteurs locaux;
     

  • les acteurs de l’accompagnement des démarches autour de l’alimentation locale pourront organiser des échanges d’expérience entre initiatives, aider à éviter les concurrences entre initiatives, identifier de nouvelles questions pour le développement agricole et rural;
     

  • des associations, des citoyens porteurs de démarches autour de l’alimentation locale auront une lecture plus complète du paysage auquel ils contribuent ou veulent contribuer;
     

  • les services décentralisés de l’Etat (Draaf, Préfectures…) et les Ministères concernés (Agriculture et alimentation, santé…) bénéficieront d’une base solide en appui à l’action publique;
     

  • les acteurs de la formation agricole et supérieure pourront identifier des terrains intéressants pour des objectifs pédagogiques;
     

  • les chercheurs pourront valoriser les données collectées pour caractériser et quantifier le développement des systèmes alimentaires territoriaux, pour en analyser les déterminants, pour en évaluer les effets à l’échelle de territoires représentatifs des grandes tendances, pour rendre compte des inégalités territoriales, pour identifier de nouvelles questions de recherche...

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