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Bulletin de Partage 1 - La ruée vers l’alimentaire en début de crise

A l’annonce du confinement, et parfois en prévision de celui-ci, des queues inhabituelles rallongées par la distance de sécurité se forment dans les magasins alimentaires, un des rares motifs de sortie autorisée. Stockage préventif : voici une des images que l’on retiendra de ce début de crise pour décrire les changements des habitudes alimentaires et du rapport à l’alimentation.


 
Les rayons de pâtes et riz sont vides, ainsi qu'un certain nombre de rayons surgelés notamment les frites.

Le confinement a été caractérisé par des changements brutaux de pratiques d’achat vers des produits stockables : “les rayons de pâtes et riz sont vides, ainsi qu'un certain nombre de rayons surgelés notamment les frites” témoigne une jeune cliente d’un supermarché. Une frénésie que les médias ont largement relayée. Les achats de produits frais ont chuté, de même que ceux de produits de la mer dont les prix se sont effondrés.


C'est l'ensemble du week-end qui a été spectaculaire, avec des factures jusqu'à 600 euros par acheteur faisant des stocks conséquents.

La ruée des consommateurs a généré des volumes d’achats alimentaires exceptionnels notamment dans les grandes surfaces : “c'est l'ensemble du week-end qui a été spectaculaire, avec des factures jusqu'à 600 euros par acheteur faisant des stocks conséquents” témoigne un acteur de la distribution. A leur mesure, comme le confirment les témoignages recueillis, les circuits alimentaires courts et de proximité suivent la même dynamique et plus particulièrement les plateformes de commande en ligne de produits locaux “Nous n'avons jamais eu autant de commande de paniers” témoigne une association de producteurs bio et locaux. Les remontées de terrain montrent un changement de lieux et d’habitudes d’approvisionnement notamment vers les formules de paniers ou drive avec un trafic jusqu’à 4 fois plus élevé, des commandes deux fois plus importantes et une forte affluence dans les magasins de proximité : “Etant donné l'abondance de clientèle dans les magasins de proximité que j'ai l'habitude de côtoyer (supermarché bio, boucherie de quartier...), j'ai été amené à faire une commande via le drive d'un supermarché, ce que je ne fais pas d'habitude” témoigne une consommatrice. Certains ont aussi modifié leurs horaires d’achat : “Les gens sont venus plus tôt” précise un habitué du marché.


Au sein des ménages, d’après les témoignages recueillis, la crise génère des arbitrages au sein du budget alimentaire entre des produits bon marché, comme la pomme de terre, et des produits locaux ou sains « même si c’est un peu plus cher ». Dans les foyers, les habitudes culinaires sont impactées (augmentation du temps passé à la préparation, adaptation selon les disponibilités,...) “Le confinement entraîne un temps disponible plus important pour préparer les repas et partager ceux-ci en famille” témoigne une mère de famille. Les régimes évoluent, comme par exemple, pour certains, un passage à 4 repas : “d'une moyenne de deux repas par jour assez copieux (déjeuner vers 13h, dîner vers 19h30-20h), je passe à 4 moments d'alimentation par jour” témoigne une consommatrice. Les consommateurs ayant la chance d’avoir un jardin témoignent de l’intérêt de l’autoproduction.


 

Eclairage presse


Dès les jours précédant l'annonce du confinement, des achats de panique ont été répertoriés un peu partout sur le territoire, occasionnant des pénuries ponctuelles de produits alimentaires stockables et de produits de consommation courante.

Même si les horaires ont été aménagés dans certains points de vente de la grande distribution (notamment pour les personnes vulnérables), on assiste à une explosion de la vente à distance et de la livraison à domicile.

Les ventes de congélateurs ont été multipliées par dix. Les ventes de produits stockables ont fortement augmenté au détriment des produits frais.



 
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