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Webinaire "Le rôle des collectivités dans le développement de filières alimentaires territorialisée"

Retour sur le webinaire "Le rôle des collectivités dans le développement de filières alimentaires territorialisée" organisé par le sous-groupe filière de l'axe 1 du RMT Alimentation Locale qui s'est déroulé le 20/10/2023.


Le webinaire “Le rôle des collectivités dans l’émergence et le développement de filières alimentaires territorialisées” organisé par FAB’LIM, INRAE (UMR Innovation) et la MSH SUD (Trait d'Union), en partenariat avec le RMT Alimentation Locale (axe 1) a réuni 90 participants le 20 octobre dernier, montrant un vrai intérêt pour ce sujet. Merci à toutes et tous pour votre participation !

Logo structures porteuses du webinaire

Ce webinaire était centré sur la présentation des résultats de stage de Marguerite Bardin-Wood (dans le cadre du Mastère Spécialisé IPAD) avec une introduction de Yuna Chiffoleau (INRAE) co-encadrante du stage et co-animatrice du RMT Alimentation Locale.


Le stage de Marguerite Bardin-Wood a été réalisé dans le cadre du projet Filières en commun (coordination FAB’LIM), en collaboration avec le groupe de travail "Filières alimentaires territorialisées" du RMT Alimentation locale et la Maison des Sciences de l'Homme de Montpellier (co-encadrement J. Peres, Y. Chiffoleau et S. Bost).


Vous pouvez dès maintenant voir ou revoir le webinaire et consulter le support de présentation :

Si ce sujet vous intéresse, vous pouvez nous écrire à animation@rmt-alimentation-locale.org pour rejoindre les travaux menés par l'Axe 1 - Groupe Filière du RMT Alimentation Locale.

 

Résumé des échanges


La discussion après la présentation a permis d’aborder les sujets suivants :


Modes de gouvernance : d’autres modes de gouvernance que la SCIC sont déjà utilisés pour l'organisation de filières. Par exemple, la SAS coopérative (fABrique à Sucre), la SAS collective (Abattoir des Landes), l’association (Graine d’Embarou, Chanvre Nouvelle Aquitaine). Il n’y a pas de statut idéal. Il peut aussi y avoir des schémas de gouvernance informelle, un Projet Alimentaire Territorial peut par exemple porter une gouvernance partagée.


Échelle géographique : le périmètre géographique d’une filière se détermine au cas par cas, et sur la base de l’existant, dans un souci de cohérence. Dans les cas étudiés, des difficultés se posent lorsque l’initiative dépasse la dimension stricte de la collectivité qui la soutient (ex. maraîchage en demi-gros pour la restauration collective), il faut alors trouver des débouchés au-delà.

Chaque niveau a un rôle à jouer, par exemple un projet régional doit s’appuyer sur les communes pour mettre en œuvre localement les structures participant à la filière. La commune n’est pas l’échelle adaptée pour des filières territorialisées, mais a un rôle à jouer. De plus, la question de l’échelle se joue au-delà des échelons administratifs, avec, par exemple, le cas d’organisations citoyennes contribuant au développement d’une filière locale depuis une échelle de type bassin de vie. L’enjeu est donc l’articulation entre les échelles, formelles et informelles.

Les débouchés visés peuvent être autres que locaux, avec des démarches de labellisation SIQO ou de marques de territoire, mais ce n’est pas le cas dans les initiatives étudiées, d’autant que l’accent mis dans la reterritorialisation est la reconnexion de l’alimentation locale avec la production. Les AOP sont plutôt orientées vers la commercialisation en dehors du territoire de production.


Loi Egalim et reterritorialisation : le RMT va traiter cette thématique avec un stage en 2024. La question de la labellisation des produits issus des filières territorialisées se pose pour les CT qui veulent faire entrer leurs efforts dans les seuils Egalim (bio, AOP, CE…).


Échelle de temps : les projets étudiés sont des projets récents, qui ont émergé depuis 2020 ou plus récemment, leur pérennité est donc difficile à évaluer, encore plus à corréler avec telle ou telle caractéristique. Il faut souligner l’importance de l’accompagnement d’initiatives sur le temps long, qui peut être discontinu, mais présent aux moments clés.


Mobilisation : les cas étudiés sont pour la plupart à l’initiative de collectivités, et le caractère descendant du projet peut rendre difficile la mobilisation des producteurs. Les CT sont peut-être moins enclines à s’impliquer sous forme de prise de participation dans des initiatives de producteurs, c’est une voie à explorer.


Lien entre accompagnants et CT : pour le réseau FNAB, un sujet qui se pose est celui d’améliorer la manière de travailler avec les CT dans l’accompagnement de projets de structuration de filière, pour aller plus loin qu’une coopération limitée à une demande de financement. L’idée est de travailler l’interconnaissance par la formation.


Changement d’échelle : les initiatives recensées concernent principalement la restauration collective, qui ne représente qu’une petite part de la consommation. Cela s’explique par le fait que c’est sur ce créneau que les CT se sentent légitimes en premier lieu. Toutefois, la structuration qui en découle peut générer un effet d’entraînement sur d’autres débouchés. Exemples : Ensemble Bi’Eau et La Lande Fertile.


Filière courte vs filière longue : dans les filières territorialisées développées par des acteurs liés aux circuits courts, les fonctions des négoce, de grossiste, sont souvent intégrées par des acteurs polyvalents de façon à limiter le nombre d’intermédiaires et garder la maîtrise des produits et de la valeur ajoutée. Les métiers sont partagés dans un groupe restreint d’acteurs. Des métiers spécialisés peuvent rester pertinents dans la relocalisation de filières longues en transition. La distinction filières longues / filières alternatives reste utile pour prendre en compte les rapports de force locaux et leur histoire.

Attention toutefois à ne pas opposer de façon idéologique le long et le court, les filières territoriales peuvent être intermédiées, comme c’est nécessaire dans les filières pain par exemple.


Articulation des territoires : pas de cas de travail inter PAT dans les initiatives étudiées, mais certaines choses émergent, notamment des discussions entre territoires sur des objectifs communs. Il y a le cas du PAiT (Projet Alimentaire Inter Territorial) autour de Grenoble, avec probablement des travaux sur les filières. Dans l’Hérault, l’inter PAT départemental va aborder la question des filières. Montpellier travaille à l’élaboration de contrats de réciprocité avec ses territoires nourriciers.


Suites des réflexions, sujets à creuser :

  • Rentabilité vs. équilibre financier des outils de transformation, données chiffrées, en particulier sur les légumeries et les abattoirs

  • Responsabilité Territoriale des Entreprises : une nouvelle opportunité pour la reterritorialisation ?

  • Le rôle des GMS dans la reterritorialisation des filières


Ressources

De nombreuses ressources ont été évoquées pendant les échanges, nous vous les partageons ci-dessous (cette liste n'est bien sûr pas exhaustive) :



- Filières en commun : Foire aux questions Logistique


- RMT Alimentation Locale

- La Coopération Agricole

  • Présentation vidéo du modèle coopératif par La Coopération Agricole

  • Alimentation et territoire, les coopératives agricoles au carrefour des solutions, dossier

- FNAB

- Plan Bio régional construit avec l'ensemble des acteurs publics et des filières, Appel à Initiatives pour le Développement de l’Agriculture Biologique (AIDAB) qui permet de structurer des filières locales et régionales (lien)

 

Pour suivre les actualités du RMT Alimentation Locale, inscrivez-vous à notre mail liste :

Pour suivre les actualités de FAB'LIM, inscrivez-vous à notre mail liste :

 

A bientôt pour de futurs échanges !


Marguerite Bardin-Wood - MSH Sud - marguerite.bardin@gmail.com

Yuna Chiffoleau - INRAE - yuna.chiffoleau@inrae.fr

Anne-Cécile Brit - INRAE - anne-cecile.brit@inrae.fr

Juliette Peres - FAB'LIM - juliette@fablim.org



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